Blottie autour de ses deux places, Pontrieux se prolonge vers le port de plaisance, appelant à larguer les amarres vers Bréhat, Jersey ou Guernesey. Avec son viaduc et ses deux ponts, la cité s’offre à la flânerie de jour comme de nuit, grâce à un étonnant parcours lumière.

D’origine médiévale comme bien des villes bretonnes, Pontrieux doit sa création et sa prospérité à son site de fond d’estuaire et de premier pont sur la rivière du Trieux.

Longtemps point de passage obligé des routes du Trégor et du Goëlo, l’estuaire du Trieux est aujourd’hui une voie idéale pour la navigation de plaisance, qu’en d’autres temps surent exploiter à merveille les Vikings.

Pontrieux, Petite Cité de Caractère®

A début du XV° siècle, à la suite du sac de la forteresse de Chateaulin-sur-Trieux et du village primitif, en amont du site actuel de la ville, les habitants bâtissent un nouveau village sur les deux rives du Trieux, reliées par un pont. La ville de Pont-Trieux est née.

Site propice au commerce, Pontrieux devient aussi le port de Guingamp, mais perd sa fonction de passage obligé après la construction du pont de Lézardrieux en 1840.

L’arrivée du chemin de fer à la fin du XIX° siècle permet le développement d’une activité industrielle basée sur le bois (Mouin du richel), le carton et le lin.Cette production, expédiée par voie maritime dans l’Europe entière, dynamise le port où les goélettes danoises et anglaises côtoient celle en partance pour la pêche en Islande. Epousant les méandres de la rivière, la ville présente aux visiteurs deux places triangulaires reliées par un ruban de hautes maisons.

Il reste encore quelques maisons à pans de bois, ces maisons à pans de bois de Pontrieux se caractérisent par un mélange de 3 matériaux : le bois, la pierre et le torchis. Ces bâtisses ont souvent été construites avec pignon de rue.

Cartonnerie de Pontrieux

La Cartonnerie de Pontrieux est créée à la fin du XIXème siècle par les frères Huet et ce jusqu’en 1973.L’usine de la cartonnerie est inaugurée le 8 septembre 1886. Très vite, l’ensemble, minoterie et cartonnerie fait travailler soixante personnes.

Elle fournit le carton pour les premiers tickets du métro parisien, ainsi qu’aux papeteries de l’Odet pour les carnets de leur papier à cigarette OCB (Odet-Cascadec-Bolloré).

Après la guerre, l’activité est florissante et emploie une centaine de personnes et, ensuite, dans sa période la plus prospère, plus de 200 salariés.Dans les années 1960, des travaux de modernisation sont entrepris, mais les capitaux de la société sont insuffisants pour renouveler la totalité des machines.

En 1973, André Huet, gérant de la société, constate que la concurrence devient trop rude pour une petite industrie comme la sienne et qu’il est dans l’impossibilité de réunir les sommes nécessaires pour améliorer son outil de travail. Il se voit contraint de fermer les portes de l’usine. De nos jours, ce bâtiment a été réhabilité en logements.

L'abattoir

Les berges du Trieux est un lieu propice à l’installation d’industries qui ont besoin d’eau pour leur fonctionnement. C’est le cas des abattoirs construits en aval et loin des habitations afin d’éviter les odeurs nauséabondes et les eaux polluées en cœur de ville. Composé de deux pavillons jumeaux en brique, le bâtiment reflète l’architecture industrielle du XIXe siècle.

Le séchoir à grain

L’activité linière qui a assuré la prospérité de la Bretagne nécessitait des infrastructures qui marquent encore aujourd’hui le paysage urbain de Pontrieux. .Au cœur de la ville, une haute cheminée construite au XIXe siècle témoigne de l’existence d’un séchoir à grain. Dès le XVIe siècle Pontrieux est un important centre linier : toiles et graines transitent par son port.

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